Moscou, 1931. Au cœur du Kremlin, Staline, tout à sa paranoïa démente, se décide sur un coup de tête à raconter les premières années de sa vie. Il entame une terrible confession, qu’il dicte à un pauvre secrétaire du Parti, terrifié.
De son enfance perturbée à Gori au séminaire de Tiflis, des hold-ups, coups de force sanglants et premières grèves à Bakou jusqu‘aux prisons de Sibérie, nous assistons à la naissance d‘un monstre, que ses parents et amis appelaient alors affectueusement : «Sosso».
Et Staline se souvient… de sa mère Keke qui, après deux enfants morts, le couva jusqu’à l’obsession. De son père alcoolique, Besso le Dingue. De son acharnement à devenir, toujours, un chef de bande. Du séminaire où il lut des livres interdits, dont Marx, et provoqua l’autorité religieuse. Staline avant Staline, c’est un parrain mafieux, un maître-chanteur, un terroriste sans scrupules qui n’hésite pas à faire mitrailler la foule, mais aussi un poète refoulé, un séducteur. Bientôt, il rencontre Lénine, et entre en clandestinité pour échapper à «l’Okhrana», la police secrète du Tsar. Régulièrement envoyé en Sibérie, il s’en évadera chaque fois…
Dans l’ombre, peu à peu, grandit la fleur vénéneuse qui, préparant la révolution marxiste de 1917, fit aussi le lit de l’un des plus impitoyables dictateurs et criminels communistes de l’Histoire : « Sosso », psychopathe et tueur de masse – bientôt à la tête du plus grand des Empires.