La CIA et la torture
Le rapport de la Commission sénatoriale américaine sur les méthodes de détention et d’interrogatoire de la CIA
Ce rapport est un avertissement pour les démocraties victimes du terrorisme.
Après les attentats du 11 septembre, l’administration Bush déclare une guerre totale au terrorisme, « par tous les moyens ». Au cœur du dispositif : la CIA. L’Agence s’arroge des pouvoirs inconnus jusque-là, même au plus fort de la Guerre froide.
S’estimant au-dessus de tout contrôle, elle capture, séquestre et torture des suspects, au nom de la recherche d’informations. En 2009, le Sénat américain décide d’enquêter sur ses méthodes.
Après des mois de lutte d’influence, le rapport a enfin été déclassifié et rendu public en décembre 2014. Le voici. Il renferme le pire et le meilleur des États-Unis. Le pire : la torture et les criminels de bureau ; le meilleur : les moyens d’enquêtes dévolus aux parlementaires et la publication de ce rapport.
C’est la première fois que la pratique de la torture d’État est racontée et analysée avec une telle précision. Conclusion implacable : la torture est aussi délétère qu’inefficace. Les auteurs de la préface, John R. MacArthur, directeur de la revue Harper’s, et Scott Horton, avocat, journaliste et spécialiste des droits de l’homme, ont été les premiers à s’opposer à la croisade de George W. Bush en Irak et à la manipulation de l’opinion dans la « guerre contre le terrorisme ». Ils nous aident à comprendre la dérive sécuritaire américaine.
Préface de John R. MacArthur et Scott Horton.
Infos
« Il n'y a aucun autre pays au monde qui ait jamais publié un tel acte d'accusation contre lui-même. Par cet aveu complet, étayé et documenté, l'Amérique s'est grandie. »