Résistant, déporté, officier de la Légion étrangère, Hélie de Saint Marc est un témoin des déchirures de l’Histoire récente de notre pays, de l’Occupation à la guerre d’Algérie, en passant par la grande passion indochinoise…
Né en 1922 à Bordeaux, il entre dans la Résistance à dix-neuf ans au sein du réseau Jade Amicol. Arrêté en juillet 1943, il est envoyé à Buchenwald. Sur son convoi de mille déportés, il ne reste que trente survivants.
Il rejoint la Légion et effectue trois séjours en Indochine (1948-1954). A la frontière de la Chine, le commandement l’oblige à abandonner le poste de Talung, qu’il administrait depuis dix-huit mois. Les villageois sont massacrés dans la foulée par le Vietminh.
En Algérie, il devient l’un des responsable des opérations militaires du « Plan Challe ». Il accepte d’engager le 1er REP en avril 1961 dans le putsch d’Alger. Après l’échec du putsch, il se met à la disposition de la Justice avec tout le régiment (c’est la scène célèbre du « non je ne regrette rien » chanté par les légionnaires).
Hélie de Saint Marc est condamné à dix ans de réclusion criminelle. Il est libéré à Noël en 1966, après cinq ans et neuf mois de détention.
« Un personnage lourd d’histoire. En l’écoutant, on ne peut s’empêcher de penser que l’époque a été dure, oui dure aux hommes d’honneur. »
Françoise Giroud
« Son parcours est irréprochable, car il a toujours mis ses actes en accord avec ses idées. Nul n’a besoin d’avoir l’âme militaire pour méditer une si belle leçon de dignité. »
Pierre Assouline
Pour en savoir plus :
Hélie de Saint Marc, biographie, Laurent Beccaria, Perrin, 1989.
Les champs de braises, Mémoires, Hélie de Saint Marc (avec Laurent Beccaria) Perrin, 1995 : Prix Femina essai.
Un homme d’honneur, 1996, documentaire de 52′ de Patrick Jeudy, produit par Françoise Castro, diffusé sur France 2, la Cinquième et Planète.