Le « business » du travail handicapé
Ils sont 120 000 en France à travailler dans des ESAT, des structures spécialisées pour personnes invalides ou handicapées. Ils soudent des pièces de voitures, cultivent des champs, fabriquent des palettes, lavent des blouses de médecins ou reconditionnent des box internet. Mais ces travailleurs ne sont pas des employés comme les autres. Appelés « usagers », ils sont exclus du Code du travail. Ils touchent une moitié de SMIC pour une semaine de 35 heures. Qui s’en soucie ?
Thibault Petit est journaliste, il a enquêté pendant six ans sur les Établissements et service d’aide par le travail (ESAT). Il s’est rendu auprès de personnes en situation de handicap, épuisées par la pression. Il a discuté avec des familles humiliées et révoltées. Il lève le voile sur cette réalité cachée du monde du travail.