Il y a deux Amérique.
Celle du mythe, de la liberté, de la musique, de la chance offerte à chacun. De la Silicon Valley, de Manhattan, de Google, de Facebook, de Wall Street et d’Hollywood. Et l’autre Amérique…
Un pays qui consacre la moitié de son budget à l’armée, en perdant toutes ses guerres.
Où un enfant sur quatre mange à la soupe populaire.
Où l’on compte, proportionnellement, plus de prisonniers qu’en Chine ou en Corée du Nord.
Où des vieillards paralytiques purgent des peines de 150 ans.
Où, chaque jour, plus de 30 personnes sont abattues par arme à feu.
Où les études coûtent 40 000 dollars par an, induisant une reproduction sociale sans égale.
Où l’impôt taxe les plus riches de 15 % et les plus modestes de 25 ou 30 %.
Une démocratie dominée par deux partis qui dépenseront 7 milliards de dollars lors de l’élection de 2016 pour continuer à se partager le pouvoir.
C’est cette triste Amérique que dépeint Michel Floquet. Un pays qu’il a parcouru pendant cinq ans, saisi par son éloignement de l’Europe, son continent d’origine. Et l’on réalise qu’au xxie siècle, les États-Unis ont dévoré l’Amérique tant admirée.