Le cerveau de Bouddha
Bonheur, amour et sagesse au temps des neurosciences
Nous pouvons nous aussi agir sur nos capacités naturelles, stimuler les unes et éteindre les autres, afin d’avoir un cerveau de Bouddha. La méditation est une sorte de gymnastique mentale qui nous permet de recâbler notre cerveau pour plus de bien-être et de sérénité.
À l’origine, Bouddha avait le même cerveau que tout le monde, capable de sérénité mais aussi de colère, de clairvoyance comme de confusion, d’amour ou de haine. Par le travail de la méditation, il est parvenu a transformé son être profond.
Rick Hanson explique comment, à la lumière des neurosciences et des plus récentes découvertes en psychologie. Il propose également des conseils pratiques et des méditations guidées, pour intégrer la pleine conscience au quotidien.
Notre cerveau se transforme toute la vie durant. Contrairement à ce qu’on a cru pendant des décennies, on sait aujourd’hui que le cerveau adulte peut changer et se développer pendant toute la vie. Au fil des apprentissages (qu’il s’agisse d’un sport, d’une langue étrangère ou d’un instrument), notre cerveau met en place de nouveaux réseaux – et ce quel que soit notre âge. C’est ce qu’on appelle la plasticité cérébrale.
Depuis une vingtaine d’années, grâce aux nouvelles techniques de l’imagerie médicale, les plus grands scientifiques ont étudié le cerveau des moines bouddhistes et ont constaté qu’il était tout à fait hors norme, comme le serait le corps d’un athlète comparé à celui d’un individu lambda. Ainsi, la méditation est-elle une sorte de gymnastique mentale qui développe de nouveaux câblages, modifie le fonctionnement électrique du cerveau et épaissit le cortex.
Quant à Bouddha, il est venu au monde avec le même cerveau que tout le monde. Il avait le pouvoir de générer le meilleur et le pire, la sérénité mais aussi la colère, la clairvoyance comme la confusion, la force intérieure ou les soucis, l’amour comme la haine. Par le travail de la méditation, il est devenu un athlète olympique de l’entraînement mental et a appris à agir sur ses émotions négatives. Et nous ?